Éducateur U15R – Carnoux FC
Tu as connu le haut niveau en tant que joueur. Qu’est-ce qui t’a donné envie de devenir éducateur ?
C’est vrai que j’ai eu la chance, dans ma carrière, de connaître le haut niveau : la Ligue 1 avec le Montpellier Hérault, la Ligue 2 avec Arles-Avignon, et le National avec Marignane Gignac.
Ce qui m’a vraiment donné envie de devenir coach, c’est l’envie de transmettre. J’ai connu des éducateurs qui m’ont profondément marqué, et j’ai eu envie à mon tour d’accompagner les jeunes, de les aider à progresser, sur le terrain comme en dehors. La transmission des valeurs, c’est quelque chose de très important pour moi.
Pourquoi as-tu choisi de t’investir auprès des U15 ?
Pour moi, les U15, c’est une catégorie charnière. À cet âge-là, on est encore dans l’après-foot d’animation, mais les jeunes commencent à avoir de vraies ambitions, à comprendre le jeu, à réfléchir, et à s’investir sérieusement.
Ils commencent aussi à percevoir les sacrifices qu’il faudra faire pour aller plus haut. On peut vraiment avoir un impact dans leur construction. Et c’est exactement ce que j’aime dans cette catégorie.
Comment tu vois ton rôle d’éducateur aujourd’hui ?
Ce qui me plaît, c’est la transmission. Transmettre des valeurs, une culture du jeu. J’aime particulièrement le jeu de transition, avec une certaine maîtrise de la possession aussi.
Le football moderne, pour moi, c’est un football réfléchi. L’utilisation du cerveau est capitale. J’essaie d’emmener les joueurs vers ça, à travers des séances dynamiques, collectives, où chacun progresse tout en prenant du plaisir.
Depuis un an, tu utilises Coach360. Qu’est-ce qui t’a attiré vers cet outil au départ ?
Franchement, c’est un gain de temps énorme. On peut créer sa base de données, retrouver facilement ses anciennes séances, et surtout partager avec d’autres éducateurs, ce qui est toujours inspirant.
Le catalogue est immense, le visuel est simple et pratique, et on comprend vite comment tout fonctionne. Ça permet une vraie continuité dans le travail. Et j’aime aussi le fait de pouvoir échanger avec mon staff directement sur la plateforme.
Concrètement, tu t’en sers comment dans ta pratique ?
Je construis mes cycles dessus. Ensuite, je pioche des idées dans mon propre catalogue ou celui des autres utilisateurs de Coach360.
En fonction du nombre de joueurs, je modifie, j’adapte… Ça me permet de bien structurer mes séances et surtout de formaliser mes intentions : ce que je veux faire travailler à mon effectif, avec clarté.
En quoi Coach360 t’aide-t-il à faire vivre ton approche tacticien-pédagogue ?
L’outil m’aide vraiment à faire réfléchir les joueurs à travers des situations, des jeux, des exercices.
Il me permet de travailler sur des thèmes précis, et surtout, de leur faire visualiser les problématiques qu’ils vont retrouver sur le terrain. C’est un vrai support à la réflexion et à la compréhension du jeu.
Est-ce que l’outil a fait évoluer ta manière de concevoir ou structurer tes séances ?
Oui, clairement. Notamment sur la phase de conception.
Voir les catalogues des autres éducateurs, c’est enrichissant. On découvre des exercices qu’on n’aurait pas forcément imaginés, on les adapte à notre contexte.
C’est une vraie source d’inspiration, et ça me pousse à sortir de ma zone de confort.
En parallèle du foot, tu es commerçant. Comment tu arrives à concilier les deux vies ?
C’est un équilibre à trouver. J’organise mes semaines avec des créneaux dédiés à la préparation de mes séances.
C’est souvent dans ces moments-là que j’utilise Coach360 : au calme, dans mon bureau. Ça me permet de me poser, de planifier, et de tout centraliser dans un seul espace.
Pour moi, c’est un outil très, très positif.
Quelle est ta plus grande fierté aujourd’hui en tant qu’éducateur ?
C’est de voir les groupes que j’ai coachés évoluer. Certains joueurs jouent aujourd’hui au plus haut niveau de leur catégorie.
Je n’ai pas encore de joueurs pros, car ça ne fait que cinq ans que je coache, mais plusieurs sont aux portes des centres de formation.
Et au-delà de l’aspect sportif, je suis fier de les voir grandir humainement : devenir des personnes responsables, passionnées… ça, c’est très fort.
Quel coach t’a inspiré ou t’inspire encore aujourd’hui, que ce soit dans le monde pro ou amateur ?
Il y en a plusieurs.
Au centre de formation de Montpellier, Fabien Lefebvre et Ghislain Printant ont été très importants. Ils nous ont traités comme une famille, et c’est ce que j’essaie de reproduire avec mes groupes.
Il y a aussi Bruno, aujourd’hui coach des Girondins de Bordeaux, qui m’a marqué avec une méthodologie moderne, basée sur les jeux, les situations, les rondos…
Et puis il y a Jimmy Turi, avec qui j’ai noué un vrai lien. Il était adjoint à Marignane Gignac, et c’est aujourd’hui mon tuteur BEF.
On partage beaucoup, et c’est une vraie richesse de pouvoir échanger avec lui.
Et dans 5 ans, tu te vois où, idéalement ?
J’aimerais être titulaire du BEF… et aussi du DES, qui est une vraie ambition pour moi.
Mon objectif, c’est d’intégrer un centre de formation, pour aider les jeunes à se rapprocher du haut niveau.
Je veux vraiment poser les bases en formation. Et ensuite, pourquoi pas évoluer vers le monde senior.
Quand on a les diplômes, l’envie d’aller plus haut est naturelle.